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COURS DE TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
Accueil | Chapitre VI - Etude du complément VI - 1 - Nomenclature VI – 2 – Activation du complément VI - 2 - 1 - la voie classique VI - 2 - 2 - la voie alterne VI - 3 - La génétique du complément VI – 5 – Activités biologiques du complément VI – 6 – Les réactions de fixation du complément VI – 6 - 1 - Réactions faisant intervenir toutes les fractions du complément (de C1 à C9) VI - 6 - 2 - Réactions faisant intervenir certaines fractions du complément Le complément (C) a un rôle central dans la
réponse immunitaire normale vis-à-vis des agents infectieux et des autres Ag
exogènes. Il représente, avec les Ac (en complément), l'élément essentiel du
système humoral de défense contre les agents infectieux (bactéries). Les protéines du complément sont soit
solubles, en majeure partie dans le plasma sanguin, soit associées aux
membranes cellulaires. La vingtaine de protéines plasmatiques représente 4 à 5
% du total des protéines sériques, soit une concentration globale d'environ 300
mg/100 ml de sérum. -
Chacun
des composants de la voie classique et de la voie effectrice commune (ou voie
terminale) est noté par la lettre C suivie d'un chiffre (de C1… jusqu’à C9). - Les
composants de la voie alterne sont appelés facteurs et désignés par une lettre
majuscule, ex. facteur B, facteur D, properdine (P). Les protéines de contrôle
sont appelées par leur nom et désignées par les abréviations suivantes : inhibiteur
de -
Les
fragments de clivage enzymatique sont représentés par des lettres minuscules :
ex. C4a, C4b, C4c, C4d. Les formes actives des composants sont représentées
recouvertes par une barre horizontale, ex. C1r, C1s. La lettre i désigne une
molécule inactive, ex. C3bi. Les chaînes polypeptidiques des protéines à
structure quaternaire sont désignées par des lettres grecques : pour la plus lourde, puis et ensuite , ex. C4, C4 et C4 . Les composants du complément s’activent en cascade, suite à des clivages successifs conduisant à la formation de fragments possédant des activités biologiques diverses. Le 1er composé à activité protéolytique clive spécifiquement le 2ème composé en deux fragments dont l’un acquiert lui-même une activité protéolytique spécifique pour le 3ème composé et ainsi de suite... Chaque enzyme pouvant activer de nombreuses molécules du précurseur suivant (de 6 à 1200), chaque étape est donc amplifiée. Les protéines du complément forment 2 cascades enzymatiquement parallèles et distinctes aboutissant à une unité terminale commune. Les deux voies d’activation sont déclenchées soit par la formation du complexe immun Ag-Ac pour la voie classique, ou par des micro-organismes pour la voie alterne.
La voie classique comprend 5 protéines : C1q,
C1r, C1s, C4 et C2 qui sont
responsables de l'assemblage de l'enzyme C3-convertase
classique (C14b2a) et 3 protéines
de contrôle : le C1-inh (C1-inhibiteur
ou inhibiteur de L’association Ag-Ac-C1q sur la membrane cellulaire
active le C1r en présence d’ions Ca++, puis le C1s, qui à son tour
active C4 et C2 en leur enlevant les morceaux C4a et C2a. Le composant C14b2a est désigné par l’appellation C3
convertase de la voie classique. Cette dernière convertit C3 en C3a et C3b. Ce
dernier se dépose à proximité du site de clivage et constitue avec les
précédents fragments ![]() La voie alterne est initiée (en absence d’Ac) directement à partir du composant C3, qui est mis en contact avec des substances polysaccharidiques retrouvées dans les membranes bactériennes, celles des globules rouges de lapins …etc. Le composant C3b forme un complexe avec le composant B. Ce dernier devient clivable et NB : A la voie classique
on rattache la voie des lectines (Celle-ci
est mise en jeu par la liaison d'une protéine, Ces 3 cascades enzymatiques, reliées entre elles, aboutissent au clivage du C3, événement clé du système complémentaire : un troisième groupe de protéines plasmatiques s'assemble alors dans les structures membranaires (voie effectrice commune aboutissant au complexe d'attaque membranaire [MAC]) entraînant des lésions lytiques des doubles couches lipidiques membranaires. ![]() VI
- 3 - La génétique du
complément :
La localisation chromosomique de la plupart
des composants est actuellement connue : chaîne A et B du C1q, chaînes et du C8 sur le chromosome 1p ; facteur
H, CR1 et CR2 sur le chromosome 1q ; B, C2 et C4 sur le chromosome 6 au
sein du MHC ; C1r et C1s sur le chromosome 12… etc. Des déficits
héréditaires ont été décrits pour presque tous les composants du complément. Il
s'agit le plus souvent de déficits de synthèse, moins fréquemment de déficits
fonctionnels (protéine présente mais biologiquement inactive). Le plus fréquent
concerne le C1-inh, à transmission autosomique dominante, responsable de
l'oedème angio-neurotique héréditaire.
VI - 4 - Les récepteurs cellulaires
des composants du complément :
On les retrouve à la surface de nombreuses sous-populations cellulaires. Tous ces récepteurs (sauf celui du facteur H) interagissent uniquement avec la forme active, clivée, du composant ; ils ont très peu, si ce n'est aucune, affinité pour la forme native. ![]() VI
- 5 - Activités biologiques du
complément :
- Lésions
membranaires : Par
activation du MAC le complément entraîne directement (sans liaison à un
récepteur) la lyse osmotique des
cellules. Certaines cellules tumorales sont résistantes à la lyse par le MAC,
et certaines bactéries n'y sont sensibles qu'en présence de co-facteurs (ex. le
lysozyme). - Phagocytose par opsonisation :
les cellules hostiles sont rendues vulnérables à la phagocytose après adhésion
d’opsonines. Les monocytes, les macrophages et les polynucléaires ont un
récepteur pour le C3b et le
fragment Fc des IgG.
L’adhérence et la phagocytose des bactéries recouvertes d’IgG sont favorisées
par la fixation du C3b, mais elles
surviennent aussi en l’absence de complément et, réciproquement, le C3b à lui seul a aussi une action
opsonisante. Ce rôle du C3b est
particulièrement important au début de la réponse immunitaire, en présence
d’IgM non opsonisantes, ou même avant le développement de l’immunité spécifique
dans le cas des bactéries Gram négatif qui activent directement la voie
alterne. - Rôle dans
l'inflammation : En
réponse au C3a, C4a et C5a (petits peptides de faible PM ~10
kD, actifs à faibles [] pM ou nM, appelés anaphylatoxines),
les mastocytes, basophiles et plaquettes libèrent des amines vasoactives
(histamine, sérotonine) qui participent à la réaction inflammatoire. - Interactions avec
les lymphocytes : De
nombreuses cellules immunocompétentes expriment à leur surface des récepteurs
du complément. Le complément pourrait ainsi moduler la réponse immunitaire. Des
antigènes, libres ou sous forme de complexes immuns, recouverts de C3b ou C3bi,
peuvent être présentés par les cellules folliculaires dendritiques et stimuler
les Lc B. - Autres fonctions du
complément : Le
complément est capable de neutraliser certains virus (C1, C4, C2). Enfin il
existe de nombreuses interconnections avec le système de la coagulation,
notamment par le biais du C1-inh.
Il s'agit des réactions de fixation du complément par les Ac ayant
réagi avec les Ag correspondants; Ces Ac fixant le C sont chez l'homme les IgG1, IgG2,
IgG3 et les IgM.
* 1er temps : chauffage 30 mn à ![]() C/Réaction de cytolyse par le C : La fixation du C par des Ac fixés sur des Ag portés par une cellule vivante provoque la lyse de la cellule ou tout au moins des lésions de sa membrane. Lorsqu'il s'agit d'hématies, les lésions sont objectivées par la libération d'hémoglobine dans le milieu. Lorsqu'il s'agit de cellules nucléées, ces lésions s'accompagnent d'anomalies variées. Dans le cas des toxoplasmes (test de Sabin et Feldman), ces parasites n'excluent plus un colorant vital (bleu Trypan), aussi les cellules lésées se colorent-elles en bleu alors que les toxoplasmes intacts restent incolores. Pour le sérodiagnostic de la syphilis, la fixation des Ac, puis du C, sur des tréponèmes vivants inhibe leur mobilité. Les tréponèmes intacts restent mobiles, ceux qui ont été lésés, restent immobiles (test de Nelson ou test d'immobilisation des tréponèmes). Le système peut être généralisé à toutes les cellules qu'il suffit de marquer au 51Cr. La fixation des Ac et du C altère les cellules qui relarguent alors du 51Cr dans le surnageant de culture. Pour apprécier la cytolyse, il suffit de compter la radioactivité du surnageant. VI - 6 - 2-
Réactions faisant intervenir certaines fractions du C : A/Immunoadhérence (hématies et plaquettes
de primates) et opsonisation (phagocytes). Ce sont des réactions qui font intervenir des cellules
(hématies et plaquettes humaines ou de singe, leucocytes) ayant un récepteur
pour le C3. Des Ag particulaires (bactéries, virus...), après liaisons avec
leurs Ac, activent le C jusqu'à C3, et grâce à ce dernier se fixent sur les
cellules précédentes. B/Réaction de fixation du C1q marqué. Le
sérum à étudier est incubé avec du C1q marqué par un isotope radioactif. Dans
un deuxième temps le C1q libre et le C1q lié aux complexes Ag-Ac, sont séparés
par précipitation différentielle à l'aide de polyéthylène glycol. La mesure de
la radioactivité de la fraction contenant les CI permet de les doser. Cette
méthode est plus particulièrement appliquée pour la mise en évidence de CI
circulants préformés dans le sérum de malades. |
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Mme
BOUMENDJEL-Messarah Amel
(email :
Docteur
en immunologie. Maître de conférences (A)
Laboratoire
de Recherche en Biochimie
et Microbiologie Appliquées. Unité d’immunologie. Département de
biochimie. Faculté des Sciences.
Université Badji Mokhtar
d’Annaba (Algérie).
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